mardi 30 juillet 2013

Les champions de la Capitale 2013

Annie Beaulac

Plusieurs domaines d’études (théâtre, littérature, anthropologie, création littéraire, éducation et ce n’est sûrement pas fini) pour chasser les habitudes plusieurs occupations et une grande passion : la poésie!

Je participe aux soirées slam depuis février 2007. Je serai présente au Grand Slam pour la 7e fois, cette année à titre de réserviste et d’assistant-coach.

Le volet compétitif amène le petit « hummmph » qui me stimule et qui fait que chaque soirée est différente, captivante, surprenante.

jeudi 25 juillet 2013

Il n'a jamais fait de slam

Une chronique de Geneviève Lévesque
d'après une idée originale de André Marceau

La chronique « Il/Elle n’a jamais fait de slam » vise à faire connaître des poètes et leur poésie qui, bien qu’écrite pour le livre, peut susciter l’intérêt des amis du slam. Puisque le blogue est d’abord et avant tout écrit (et non sonore, parlé ou vidéo), la publication de quelques poèmes s’avère appropriée.

Dominic Deschênes

Dominic Deschênes est né en 1976 à Québec, où il vit toujours. Diplômé de l’Université Laval en littérature, il a complété une maîtrise en 2003. Maintenant libraire de profession, il est également poète, essayiste, musicien et directeur des Éditions du Sablier. Il est l’auteur de trois recueils de poésie, dont Le silence de l'attente, publié à Paris aux Éditions L'Harmattan et lauréat du Prix de la Francophonie 2006 de la ville alsacienne de Molsheim. Certains de ses poèmes ont été traduits en anglais et en japonais.
Crédit photo : Anneli Lukka

Dernier recueil publié : Le silence de l’attente, Paris, Éditions L’Harmattan, 2008, 61 p. (Prix de la Francophonie 2006 de la Ville de Molsheim). 

Autres publications :
D’ambre et de fleurs / Kohaku to hana to (renga), Québec, Éditions du Sablier, collection « Sépia », n° 3, 2006, 72 p. (en collaboration avec Marie Sunahara).
Reste ce que l'on perd (poésie), Québec, Éditions du Sablier, collection « Sépia », n° 1, 2003, 57 p. (2e édition 2010).

À l’instar des autres poètes invités à la chronique « Il/Elle n’a jamais fait de slam », Dominic Deschênes a rédigé un court texte pour nous expliquer pourquoi il n’a jamais participé à un slam de poésie.

Je n’ai jamais fait de slam parce que : 

La poésie que j’écris est davantage faite pour être lue que pour être « performée » ; même si je la présente fréquemment lors de lectures publiques, le livre demeure son lieu naturel. Je n’éprouve pas de difficulté particulière avec la mémorisation ou la déclamation, mais je n’ai jamais été très doué pour écrire des poèmes auxquels les jeux de mots et les figures sonores conféreraient le rythme et la musicalité caractéristiques des textes slamés. C’est une situation un peu paradoxale pour moi, qui suis également musicien. À propos, j’ajouterais qu’avec le temps, le livre est devenu un élément quasi essentiel à mes prestations poétiques, comme l’est également ma guitare lorsque je chante en public. J’aime avoir l’impression que ma voix fait jaillir les mots du livre ouvert et les souffle jusqu’aux oreilles des spectateurs.


Extraits de Le silence de l’attente et de Reste ce que l'on perd
par Dominic Deschênes 
Éditions L’Harmattan, 2008 et Éditions du Sablier, 2003




Le temps d’une cigarette
Tenue entre nos quatre doigts
Nos âmes se sont effleurées

C’était avant que tu t’envoles
Sur une voiture de fumée
Et que tu ailles semer tes braises
Dans la paille d’un autre cœur

Dès lors je garde en moi
Toute la puissance de l’eau
Derrière une digue de papier

(Le silence de l’attente, p.18)









Après la perte devenue nécessaire
Quittant la brisure de nos chemins
Je prends le risque de franchir
Un océan de pierre
Pour repêcher mes souvenirs lanternes
Du plus profond des eaux fossiles
Et me tenir debout
Dans une lumière nouvelle
L'âme intacte
Le cœur balafré

(Le silence de l’attente, p. 31)







On a beau s’aveugler à fixer une chandelle au bout d’un tunnel imbibé de nuit, on a beau mourir au bout de son sang sans en perdre une goutte, ou encore s’enfoncer dans un désert de sable scarifié jusqu’à ce que le ciel boive notre âme en pièces, il y a toujours cette petite voix qui nous serine que le temps est une plante pour chaque rose, dans l’espoir de nous tirer des profondeurs endorphines.

Mais la fenêtre de la raison reste obstinément close, et l’on se rendort dans sa conscience de vieille pierre.

(Reste ce que l'on perd, p. 31)




- - - Extraits de Le silence de l’attente, Paris, Éditions L’Harmattan, 2008, 61 p. (Prix de la Francophonie 2006 de la Ville de Molsheim) et de Reste ce que l'on perd (poésie), Québec, Éditions du Sablier, collection « Sépia », n° 1, 2003, 57 p. (2e édition 2010).

Pour lire les chroniques précédentes, cliquez.

lundi 22 juillet 2013

Les champions de la Capitale 2013

Vincent Deslauriers


Bachelier multidisciplinaire, transmetteur de passions et de connaissances, j'oeuvre dans le développement régional au Forum Jeunesse de la région de la Capitale Nationale et je suis auteur pour le blog www.pourquoijevote.qc.ca du Directeur Général des élections.

Le pouvoir d'introspection de l'écriture m'a mené vers la scène pour partager mes créations. J'ai découvert une occasion de découvrir d'autres artistes et de trouver des nouvelles sources d'inspiration.

Je vois la compétition comme un contexte de partage d'émotions, de passions et de sensibilités. Je vois nos matchs comme des lieux d'expression significatifs qui oeuvrent pour faire réfléchir, rire et amener les auditeurs dans d'autres univers. Ils sont aussi une occasion d'insuffler à d'autres le désir d'écrire et de faire de la poésie. En d'autres mots, une saine rivalité d'où émerge plus de créativité.

mercredi 17 juillet 2013

Les champions de la Capitale 2013

Thomas Langlois

À l’année longue, je suis un gars de théâtre qui cherche à survivre un peu de ses passions et, l’été, je suis animateur auprès de mes jeunes du camp de jour. Mais indépendamment du moment de l’année, n’est que lorsque je me retrouve seul avec moi-même que je souffre de boulimie verbale.

Je n’ai jamais eu le choix d’écrire. À 8 ans j’écrivais déjà des scénarios ou cohabitaient les tyrannosaures de Jurassic Park, les jedis de Star Wars et les super saiyens de Dragonball Z (je voulais devenir le prochain Steven Spieldberg). Durant l’adolescence, j’alimentais un blog personnel sur lequel de vomissais toute la colère que j’éprouvais en raison de l’intimidation que je subissais quotidiennement à l’école (le blog fut ensuite supprimé de force suite à une plainte dénonçant ses propos excessivement violents, ce qui n’a fait qu’exacerber ma frustration). Encore à ce jour, cette espèce de laideur stagne dans mon esprit et, à mes yeux, l’écriture en représente l’overdose thérapeutique idéale.

J’aime du slam la liberté qu’il suppose et le regard plutôt arbitraire qu’il étale sur l’écriture. J’aime le fait que pratiquement n’importe quel individu puisse monter sur scène et partager n’importe quel texte, tant et aussi longtemps qu’il assume la réponse du public. C’est probablement l’aspect du slam sur lequel je me plais le plus à jouer; pour moi la compétition avec les autres devient alors compétition avec moi-même. En plus de celles du public, je suis mon propre sadique, je joue à franchir mes propres limites.

jeudi 11 juillet 2013

Les champions de la Capitale 2013

Melodoom 
(Francis Lavoie)


Je suis actuellement aux études, j’en suis à ma première année au Baccalauréat en Communication Publique à l’Université Laval.

Je suis également reporter au Palais Montcalm, où il m’est permis de faire la couverture d’une panoplie de concerts.

J’ai commencé à écrire des textes en 2012 avec l’intention d’en faire des chansons de style hip-hop. C’est la minutie chirurgicale de l’effet papillon et ses circonstances hasardeuses qui m’ont amené au Bar L’AgitéE pour la première fois il y a moins d’un an. À cette époque, je ne participais qu’au micro ouvert.

J’ai découvert une véritable fourmilière de poètes de tous les styles, musiciens ou non, qui manient les mots comme j’aime le faire, dans une obsession profonde et passionnée. La récurrence mensuelle de l’évènement nous a permis de se retrouver régulièrement avec de nouveaux textes, assurant ainsi une certaine assiduité dans l’écriture de tous et chacun.

jeudi 4 juillet 2013

Les champions de la Capitale 2013

Olivier Parent

Le jour, je suis moniteur d’un terrain de jeu ou étudiant en lettre et la nuit je fais semblant d’être un slameur.

J’ai commencé à slamer par amour des mots et goût du défi. Après avoir assisté à ma toute première soirée, je ne pouvais pas ne pas essayer. Le slam donne le micro à tous, alors je l’ai saisi et depuis je le garde en main.

J’aime les soirées slam pour plusieurs raisons. J’aime la compétition qui nous pousse au dépassement. C’est une raison d’écrire quelque chose de bien qui se partage et non pas une poésie solitaire. Mais j’aime surtout le slam pour les textes des autres. Les différents styles, les différentes visions rendent chaque soirée unique. La beauté des mots est toujours là, mais n’a jamais le même visage. Je n’écris jamais avec autant de plaisir qu’à la fin d’une soirée de slam. Faut croire qu’écouter la poésie des autres fait ressortir la mienne.